Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

L’Inde, laboratoire mondial des médicaments non conformes

Plus d’un tiers des médicaments fabriqués dans le pays et écoulés à l’étranger ne respectent pas les règles en vigueur, selon l’Organisation mondiale de la santé.

Par  ((Bombay, correspondance))

Publié le 11 janvier 2018 à 11h59, modifié le 11 janvier 2018 à 11h59

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

L’industrie pharmaceutique indienne est aujourd’hui la troisième de la planète. Parmi ses fleurons figure notamment Sun Pharma, dont le siège social (ici en photo) se trouve à Bombay.

En Inde, pas un mois ne s’écoule sans qu’un scandale éclabousse l’industrie pharmaceutique. En octobre 2017, l’autorité de régulation du secteur a révélé que deux antiacides très populaires – utilisés dans le traitement des nausées et des douleurs gastriques et commercialisés sous le nom de Pantocid (qui appartient à la marque Sun Pharma) – avaient échoué à passer avec succès les contrôles de qualité. Le laboratoire concerné, numéro un dans le pays, a aussitôt rétorqué qu’il s’agissait de contrefaçons qui n’étaient pas de son fait.

Il s’agit là d’un exemple parmi d’autres, tant le phénomène est prégnant  : 20 % des médicaments en vente sur le marché national et 35 % de ceux fabriqués en Inde et écoulés sur tous les continents sont toujours non conformes aux règles en vigueur, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Un constat d’autant plus désastreux pour la population indienne que « cela est susceptible de déclencher des maladies sévères qui affectent en premier lieu les populations les plus vulnérables », relevait l’OMS, au printemps 2017.

Dans ce pays connu pour être l’une des grandes terres d’accueil de la criminalité pharmaceutique, la situation a pourtant tendance à s’améliorer, à en croire une étude du ministère de la santé publiée en mars 2017. L’Institut national de biologie y évalue à 3 % la part des médicaments disponibles dans les pharmacies indiennes n’ayant pas les effets thérapeutiques escomptés, soit parce qu’ils sont « sous-dosés », soit parce qu’ils« ne répondent pas aux normes de qualité ». A titre de comparaison, cette part était de 5 % en 2009.

Longtemps dans le déni

« Alors que de nombreux laboratoires indiens ont dû faire face à des interdictions et à des mises en garde dans certains pays industrialisés entre 2010 et 2013, le secteur se met progressivement en conformité avec les règles internationales. Quant à la réglementation indienne, elle a également évolué au cours de la période récente », observe Sushmi Dey, journaliste spécialiste du secteur au Times of India.

L’industrie pharmaceutique indienne, composée de géants comme Sun Pharma, Lupin, Dr Reddy’s ou Cipla, qui pèsent en Bourse entre 6 et 20 milliards d’euros, est aujourd’hui la troisième de la planète, avec un volume équivalent à 10 % de la production mondiale et une part de marché internationale de 71 % dans les génériques, selon les derniers chiffres de la Fondation India Brand Equity (IBEF), publiés en décembre.

Il vous reste 52.75% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.