EDF confirme envisager un arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim fin 2018

  • AFP
  • parue le

La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) devrait bien s'arrêter définitivement à la toute fin 2018, selon des données publiées vendredi par l'électricien, confirmant ce qu'envisageait déjà le groupe, qui rappelle que cet arrêt reste notamment conditionné au démarrage de l'EPR de Flamanville.

EDF envisage de mettre pour de bon à l'arrêt les deux réacteurs de la doyenne des centrales françaises le 31 décembre à minuit, selon ces données publiées sur le site du gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE afin de respecter les règles d'information des acteurs du marché. Ces informations sont régulièrement actualisées et l'électricien rappelle d'ailleurs que cette fermeture est sujette à deux conditions, comme convenu avec l'Etat en début d'année.

Il faudra qu'elle coincide avec le démarrage de l'EPR de Flamanville (Manche) dont la capacité est comparable à celle des deux réacteurs de Fessenheim (environ 1 600 mégawatts), et d'autre part, qu'elle soit nécessaire pour limiter le parc nucléaire français à son niveau de puissance actuel, soit 63,2 gigawatts.

Début octobre, EDF avait indiqué que l'EPR de Flamanville serait démarré fin 2018, pour une mise en service commerciale en 2019. L'obligation de respecter le plafond actuel du parc nucléaire est une exigence de la loi sur la transition énergétique votée en 2015.

Pour lancer le processus d'arrêt de Fessenheim, EDF doit envoyer six mois avant la date prévue une demande d'abrogation de l'autorisation d'exploiter les deux réacteurs du site. Actuellement, un seul des deux réacteurs est en fonctionnement. Le réacteur numéro 2 est à l'arrêt depuis juin 2016 pour des vérifications dans le cadre des irrégularités détectées à l'usine Creusot Forge d'Areva. EDF prévoit de le redémarrer le 15 mars 2018.

Commentaires

Lebas

Si l'ASN donne son accord pour continuer l'exploitation du site de Fessenheim il serait tout à fait incompréhensible que cette centrale qui contribue à produire une énergie décarbonée soit mise à l'arrêt pour respecter une loi sur la transition énergétique qui a été faite en fonction de critères purement politiques, ce que vient d'ailleurs de reconnaitre N.Hulot avec le report de l'objectif des 50% de nucléaire en 2025. Encore une fois l'objectif climat ne peut être atteint qu'avec le nucléaire.
Cette décision, l'arrêt de Fessenheim, est un gachis industriel et il est inadmissible de faire payer aux contribuables les impérities du politique, il est vrai qu'avec S.Royal nous avons déjà vécu cela, mais ce qu'a fait la loi , la loi peut la défaire.

Ajouter un commentaire

Suggestion de lecture