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[ACTUALISÉ] Le Premier ministre Édouard Philippe a confirmé le 15 janvier le calendrier de fermeture de la doyenne des centrales nucléaires françaises à Fessenheim dans le Haut-Rhin. Tandis que la reconversion du site d'EDF se précise, le maire de la commune s'inquiète de l'impact financier de la fermeture.
Mis à jour
16 janvier 2020
Actualisation du jeudi 16 janvier : Édouard Philippe l'a confirmé. La centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) doit fermer avant juin 2020. Dans la région, cette décision inquiète. “Nous alertons sur l’impact financier de cette décision qui place les collectivités locales dans une impasse financière grave”, écrivent dans une lettre commune Claude Brender, maire de Fessenheim, et Gérard Hug, président de la communauté de communes Pays Rhin-Brisach. “Alors que la commune de Fessenheim et la communauté de communes Pays Rhin-Brisach ne percevront plus de recettes fiscales liées à l’arrêt de la centrale, l’État continuera de prélever près de 3 millions d’euros par an, au titre du Fonds national de garantie individuelle des ressources (FNGIR)”, indiquent-ils. Selon eux, la centrale de Fessenheim “coûtera même plus cher au territoire que ce qu’elle a pu rapporter durant sa période d’exploitation.”
Dans le cadre d’un discours effectué depuis l’Élysée sur le plan climat, le Premier ministre, Édouard Philippe a détaillé le 15 janvier le calendrier de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin). "Promise depuis huit ans, cette décision deviendra réalité dans un mois avec l'arrêt du premier réacteur le 22 février", a-t-il annoncé. "Le premier semestre sera marqué par la mise en oeuvre du plan Climat. C'est ce gouvernement qui prendra la décision de fermer la plus vieille centrale nucléaire en activité : Fessenheim."
???? @EPhilippePM :
— LCI (@LCI) January 15, 2020
"Le 1er semestre sera marqué par la mise en oeuvre du plan #Climat. C'est ce gouvernement qui prendra la décision de fermer la plus vieille centrale nucléaire en activité : #Fessenheim. Cette décision deviendra réalité dans 1 mois".
???? @LCI #La26. pic.twitter.com/s5uOt955t2
En visite à Colmar, la secrétaire d’Etat à la Transition écologique Emmanuelle Wargon avait déjà précisé le calendrier de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim le 26 septembre. Le premier réacteur s’arrêtera ainsi en février 2020 et le second en juin 2020.
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60 salariés fin 2024
La centrale de Fessenheim a été pointée par l’autorité de sûreté nucléaire comme faisant partie des structures connaissant des soucis techniques. Elle emploie 850 salariés et environ 350 employés permanents d’entreprises prestataires.
Selon le gouvernement, le site passera à 60 salariés fin 2024, à l’arrêt du démantèlement de la centrale. "Pour réussir un démantèlement exemplaire, il faut réussir l’accompagnement des salariés, ceux des sous-traitants, environ 400, et des 800 emplois induits sur le territoire", indiquait alors le gouvernement.
Des projets dans le photovoltaïque
Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, avait précisé fin septembre la liste de 12 projets lauréats pour des centrales de production d’électricité d’origine photovoltaïque. Cette première tranche permettra une production de 62,8 MW, deux nouveaux appels à projet seront ouverts en janvier et juillet 2020, pour un total de 300 MW. A ceux qui font remarquer que la centrale produisait 1,8 GW, le gouvernement fait observer que la démarche de transition de fait que commencer et que d’autres projets seront présentés.
"Nous restons extrêmement vigilants, au quotidien, sur l’avancée de chaque projet lié à la reconversion du site", rappelle Brigitte Klinkert, présidente du conseil départemental du Haut-Rhin. Pour répondre à cette pression, Elisabeth Borne et Emmanuel Wargon, secrétaire d’Etat, font état de nombreuses avancées : la société d’économie mixte d’aménagement franco-allemande sera effective début 2020, l’aménagement de la future zone d’activité EcoRhéna doit commencer début 2021, après les études, l’extension du port de Colmar est entamée, avec notamment la mise en service en septembre d’un poste de manutention de colis lourds (jusqu’à 1 000 tonnes).
Quant à la liaison ferroviaire Colmar-Fribourg-en-Brisgau (Allemagne), elle progresse aussi du point de vue administratif et du montage financier. Cette colonne vertébrale du réaménagement du secteur de Fessenheim est suivie comme un révélateur de la volonté franco-allemande de réussir cette transition énergétique et économique.
EDF a fait les démarches
Fin septembre, EDF confirmait avoir déposé à l’Autorité de Sûreté Nucléaire la demande d’abrogation d’exploiter la centrale ainsi que la déclaration de "mise à l’arrêt définitif des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim, prévoyant un arrêt du réacteur n° 1 le 22 février 2020 et du réacteur n° 2 le 30 juin de la même année".
L’opérateur historique indiquait avoir signé avec l’État le 27 septembre 2019, un protocole d’indemnisation au titre de la fermeture anticipée de la centrale de Fessenheim, "résultant du plafonnement de la production d’électricité d’origine nucléaire fixé par la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte". Ce protocole prévoit des versements s’échelonnant sur 4 ans suivront la fermeture de la centrale d’environ 400 millions d’euros correspondant à l’anticipation des dépenses liées à la fermeture de la centrale (dépenses de post-exploitation, taxe INB, coûts de démantèlement et de reconversion du personnel).
D’autres indemnités, au titre d’un éventuel "manque à gagner" sur la production de la centrale jusqu’en 2041, soit la base d’une prolongation de la centrale à 60 ans, alors qu’elles étaient prévues initialement pour ne fonctionner que 40 ans. Ces indemnités seront calculées "ex post à partir des prix de vente de la production nucléaire, et notamment des prix de marché observés", indiquait alors EDF.
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