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L’Assemblée nationale vote le passage de trois à onze vaccins obligatoires

L’annonce du gouvernement en la matière, qui avait été faite en juillet, avait suscité la polémique et l’ire de ceux qui s’opposent au recours à ce type de traitement.

Le Monde

Publié le 27 octobre 2017 à 20h22, modifié le 28 octobre 2017 à 06h39

Temps de Lecture 1 min.

L’Assemblée nationale a donné son aval en votant, vendredi 27 octobre, l’extension du nombre de vaccins obligatoires, de trois à onze, pour les jeunes enfants qui naîtront à partir du 1er janvier 2018. La disposition a été adoptée en première lecture par 63 voix pour et 3 contre (dont deux élus de La République en marche (LRM). Neuf députés se sont abstenus, à la gauche de la gauche.

Ces onze vaccins seront indispensables à l’enfant pour qu’il soit admis en crèche ou à l’école, ainsi que le prévoit l’article du projet de budget de la Sécurité sociale, qui a été adopté en première lecture. Les parents récalcitrants ne seront toutefois pas sanctionnés pour défaut de vaccination.

Vifs débats

Aujourd’hui, seuls trois vaccins infantiles sont obligatoires en France : ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP). Huit autres, aujourd’hui seulement recommandés, deviendront donc obligatoires : coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque, méningocoque C.

Les débats ont parfois été vifs. La députée (LRM) de Seine-et-Marne Michèle Peyron a notamment déclaré : « Il y a trente ans, j’ai voulu attendre moi aussi, et j’ai perdu un enfant », non vacciné. Cette intervention, qui a suscité l’émotion sur tous les bancs, a été suivie par une suspension de séance, à la demande de la ministre de la santé, Agnès Buzyn.

Auparavant, Mme Buzyn avait défendu la vaccination, « médicament qui a sauvé le plus de vies au monde ». Or, depuis vingt ans, selon elle, « nous avons baissé la garde » et « oublié ce qu’étaient ces maladies », qui ressurgissent, telle la rougeole, qui a fait « une dizaine de morts ces quatre dernières années ».

« Précipitation »

Outre la quasi totalité des élus de la majorité, la droite, les socialistes et les Constructifs ont approuvé l’extension de l’obligation vaccinale, certains insistant cependant sur la nécessité de l’accompagner par de la pédagogie.

Pour leur part, les députés communistes et les Insoumis, « défenseurs de la vaccination » en général, se sont interrogés notamment sur la « précipitation » du gouvernement à légiférer en la matière. Ils ont aussi prôné pour la mise en place d’un « pôle public de production des vaccins », à la place des laboratoires pharmaceutiques privés.

L’annonce gouvernementale sur les vaccins obligatoires, qui avait été faite en juillet, avait suscité des critiques de militants anti-vaccins. Les parents récalcitrants encourent en théorie jusqu’à six mois de prison et 3 750 euros d’amende.

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